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Vignette SoutenanceCottin Julien 2025Cette thèse, intitulée "Trajectoires résidentielles et modes d'habiter : une analyse du rôle des aménités vertes dans les préférences résidentielles et les pratiques de loisirs en milieu urbain" a été réalisée sous la co-direction de Samuel Carpentier-Postel et de Samy Youssoufi

La soutenance aura lieu à 13h30 au Grand Salon de l’UFR SLHS, 32 Rue Mégevand, à Besançon. Elle sera également retransmise en visioconférence (lien à venir).

 

Composition du jury

Lise BOURDEAU-LEPAGE, Université Lyon 3, Rapporteure

Samuel CARPENTIER-POSTEL, Université Marie et Louis Pasteur, Besançon, Directeur de thèse

Geoffrey CARUSO, Université du Luxembourg, Examinateur

Ghozlane FLEURY, Université de Nantes, Rapporteure

Thierry RAMADIER, CNRS, Strasbourg, Examinateur

Samy YOUSSOUFI, Université Marie et Louis Pasteur, Besançon, Co-directeur de thèse

 

Résumé 

Le modèle pavillonnaire en périphérie des villes, apparait aujourd’hui à bout de souffle. Sa soutenabilité est remise en cause en raison de son rôle dans l’artificialisation des sols et de la dépendance automobile qu’il induit. Les politiques de sobriété foncière, incarnées par l’objectif de « zéro artificialisation nette » (ZAN), réduisent les perspectives futures d’accès à ces formes d’habitat pourtant encore largement plébiscitées par un grand nombre de ménages. Des alternatives, comme l’habitat intermédiaire, existent, mais penser l’offre résidentielle en dehors de l’imaginaire pavillonnaire suppose d’interroger les aspirations et les préférences résidentielles des individus, afin d’aménager des espaces qui répondent aux besoins exprimés. L’accès aux aménités vertes constituerait un des facteurs importants dans l’attrait pour les périphéries. Dans ce cadre, cette thèse analyse plus particulièrement les préférences résidentielles et le rôle donné aux aménités vertes urbaines à travers l’étude des facteurs psychologiques, sociologiques et géographiques qui y contribuent. La relation aux aménités vertes est questionnée par le prisme de l’habitat et des mobilités de loisirs. Une méthodologie mixte, articulant approches quantitative et qualitative a été mobilisée. Une enquête par questionnaire, menée dans les unités urbaines de Dijon et Besançon, incluait un photoquestionnaire, pour évaluer les préférences résidentielles, un outil cartographique, pour collecter les pratiques de loisirs en espaces verts, ainsi que des questions renseignant les profils sociodémographiques, les conditions de logements, et les trajectoires résidentielles. Quatre profils types d’habitants ont été construits puis intégrés comme variables explicatives dans différents modèles comportementaux portant sur les préférences résidentielles et les mobilités de loisir. Des entretiens semi-directifs ont ensuite été menés sur un sous-échantillon de répondants afin d’approfondir les liens entre trajectoires et préférences résidentielles, en explorant les représentations sociales de l’habitat idéal et leurs liens avec l’identité d’habitation.
Les résultats montrent que l’habitat individuel reste largement plébiscité. Certains profils types expriment toutefois des préférences plus favorables à des formes collectives d’habitat compatibles avec les enjeux de densification. La modélisation des mobilités de loisirs révèle un effet significatif des profils types d’habitants sur la fréquentation des espaces verts, tandis que le niveau d’accessibilité à ces aménités ne joue pas de rôle significatif. Les entretiens mettent en évidence des décalages entre identités d’habitations et expériences résidentielles, notamment parce que d’autres domaines de la vie des individus interviennent dans l’interprétation des trajectoires résidentielles, soulignant ainsi la dimension subjective des trajectoires résidentielles. Les résultats obtenus indiquent qu’une sortie de l’habitat pavillonnaire semble difficile pour de nombreux individus. Toutefois, pour une part des profils d’individus identifiés, il conviendrait d’engager une réflexion sur la diversification des formes d’habitats en ville et en périphérie proche, en adoptant une approche davantage centrée sur l’expression des besoins individuels. Dans cette perspective, les aménités vertes, en tant qu’espaces publics, jouent un rôle essentiel pour rendre la ville désirable.